La puissance d'un arc

 

La puissance de l’arc est exprimée en livres anglaises (1lb = 453.6g), c’est la force que l’archer doit exercer lors de l’armement à son allonge.
L’allonge est la distance qui se mesure du creux de l’encoche à la sortie de la fenêtre de l’arc, elle est souvent exprimée en pouces (1’’ = 2.54cm).
Pour une technique de tir donnée l’allonge mesurée d’un archer peut varier d’un type d’arc à l’autre en fonction de la forme de la poignée.
Si vous pratiquez le tir instinctif vous pourrez posséder un arc plus puissant qu’un arc équipé de viseur car le tir instinctif nécessite une durée d’ancrage bien plus courte puisque la phase de visée est réduite. La vitesse d’armement est également plus rapide.

Comment déterminer la puissance de votre arc ?
Vos capacités physiques vont être le premier facteur déterminant, mais il n’est pas le seul.
Quelle est votre technique de tir ? Quel âge avez-vous ? Tirez vous régulièrement ? Quelle est votre marge de progression en puissance?
Quelle discipline pratiquez vous ? Tir à longue distance, ball-trap….
Désirez vous chasser ? Quel gibier comptez vous chasser ? Lapin, Sanglier….
Cette liste n’est pas exhaustive. Nous pourrons définir ensembles vos besoins.

Il faut garder à l’esprit que pour un archer moyen la puissance n’influe pas trop sur la précision jusqu’à 40/45livres. Ensuite, avec l’augmentation de puissance, l’imprécision est exponentielle. Bien sûr ceci est un ordre d’idée et n’a pas force de loi.
Jean-Marie Coche avait pour coutume de dire : « pour être précis un archer doit tirer 10livres en dessous de ses capacités physiques ».
L’idéal serait de posséder deux arcs ayant 10livres d’écart (au grand bonheur de votre facteur d’arcs). Ce qui vous permettrait de passer de l’un à l’autre en fonction de vos besoins de votre état de forme ou, tout simplement, de vos envies.
Après quelques vacances, lorsque je reprends le tir, j’utilise mon arc le moins puissant. Puis, je retourne progressivement vers un arc plus puissant qui me force à m’appliquer et contribue à un sommeil de qualité. Mais, si je veux « faire des points », je retourne vers mon arc « plus faible ».

J’ai remarqué qu’un arc qui me semble un peu trop puissant en salle devient comme par enchantement adapté en puissance lorsque je billebaude. J’explique cela par le fait que le tir en salle est plus « douillet » et qu’en cela notre corps est moins stimulé. Alors qu’en billebaude le fait d’évoluer dans la nature, de marcher, parfois de grimper, de passer sous une branche ou sur un tronc, non seulement sollicite tout notre corps mais nous place en état de vigilance (peut-être un instinct primitif). Ce qui conduit à une meilleure maîtrise de la puissance de l’arc et à une plus grande précision des tirs. Je suppose que les chasseurs ressentent encore mieux la chose car la « poussée d’adrénaline » aide certainement lorsque le gibier apparaît.